De quelle étoffe est fait un capitaine de la LNH?
- 23 mai 2019
- Contenu canadien
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Tout capitaine d’équipe de la Ligue nationale de hockeyMD est censé prêcher par l’exemple, sur la glace comme en dehors. Mais pour les capitaines des Original SixMC – les franchises les plus anciennes et les plus emblématiques de la ligue –, la pression est plus forte encore : ils doivent incarner le summum de l’esprit d’équipe, du leadership et de l’intégrité. Avec cet ensemble de six pièces en argent fin 2019, la Monnaie royale canadienne rend hommage à de légendaires hockeyeurs canadiens qui ont endossé ce grand rôle.
Tout capitaine d’équipe de la Ligue nationale de hockeyMD est censé prêcher par l’exemple, sur la glace comme en dehors. Mais pour les capitaines des Original SixMC – les franchises les plus anciennes et les plus emblématiques de la ligue –, la pression est plus forte encore : ils doivent incarner le summum de l’esprit d’équipe, du leadership et de l’intégrité. Avec cet ensemble de six pièces en argent fin 2019, la Monnaie royale canadienne rend hommage à de légendaires hockeyeurs canadiens qui ont endossé ce grand rôle.
Travaillant en étroite collaboration avec le Temple de la renommée du hockeyMD, Matt Eggink, chef de produits à la Monnaie, a choisi les six joueurs mis à l’honneur dans l’ensemble : Doug Gilmour (Toronto Maple LeafsMD), Yvan Cournoyer (Canadiensᴹᴰ de Montréal), Mark Messier (New York RangersMD), Ray Bourque (Boston BruinsMD), Denis Savard (Chicago BlackhawksMD) et Steve Yzerman (Detroit Red WingsMD).
Ces joueurs ont été retenus en raison de la marque qu’ils ont laissée sur le hockey canadien : ce sont des grands de l’histoire du sport, d’anciens capitaines qui ont été immortalisés au Temple de la renommée.
« Même si Cournoyer avait déjà pris sa retraite quand j’ai commencé à regarder le hockey, j’avais beaucoup appris sur sa carrière légendaire au fil de mes lectures, raconte Matt Eggink. Et les autres étaient de grandes vedettes quand j’étais petit. Quand j’ai vu Mark Messier jouer en personne, il était plus grand que nature. Et ayant grandi dans la région de Toronto, je me souviens très bien d’avoir vu Doug Gilmour jouer sur une base régulière – il m’a souvent fait bondir de mon siège! »
Bien sûr, il ne suffit pas de bien manier la rondelle pour mener une équipe à la longue et riche histoire. Mais que faut-il, au juste? Nous nous sommes entretenus avec Yvan Cournoyer et Denis Savard pour le savoir.
YVAN COURNOYER : DANS LA FOULÉE D’AUTRES LÉGENDES
Renommé pour son lancer frappé et sa vitesse explosive, Yvan Cournoyer a échappé aux meilleurs défenseurs dans les années 1960 et 1970, pour ainsi remporter 10 fois la Coupe StanleyMD avec les Canadiens de Montréal.
À son arrivée chez le Tricolore lors de la saison 1963-1964, il a la chance de partager le vestiaire avec certains des plus grands joueurs de l’histoire de la LNH, dont Jean Béliveau et Henri Richard. Cournoyer apprend beaucoup aux côtés de ces deux meneurs, si bien que quand Richard accroche ses patins en 1975, le « Roadrunner » est fin prêt à prendre le flambeau de capitaine.
Dire qu’il a « bien fait les choses » serait un euphémisme : avec Cournoyer comme capitaine, les Canadiens ont remporté quatre championnats consécutifs, soit ceux de 1976 à 1979, la dernière année de sa carrière.
L’une des grandes leçons que lui a transmises Béliveau, c’est que le rôle de capitaine ne se limite pas à la saison – c’est un engagement à l’année. Ainsi, quand il a été nommé capitaine, Cournoyer a réuni tous ses coéquipiers pour leur dire qu’ils pouvaient lui parler de n’importe quel problème : été comme hiver, que ça concerne leur famille ou les entraîneurs.
« La saison de hockey est très courte; il faut régler les problèmes sur-le-champ. Si on attend trop, ils grossissent et nous empêchent de nous concentrer sur le hockey et d’aller gagner la Coupe Stanley. »
Aujourd’hui, Cournoyer est le sixième pointeur de l’histoire du CH. Tout a commencé à l’âge de sept ans, quand son grand-père lui a donné sa première paire de patins... mais jamais il n’avait imaginé se retrouver sur une pièce de la Monnaie.
« C’est tout un honneur d’être sur cette pièce, de représenter l’équipe avec laquelle j’ai passé toute ma carrière. J’en ai donné un exemplaire à tous mes amis, c’était formidable de voir leurs réactions. »
DENIS SAVARD : DES LIENS FAMILIAUX
Troisième pointeur de l’histoire des Chicago Blackhawks, Denis Savard a électrisé les partisans avec sa vitesse, son flair offensif et son avant-gardiste « spin-o-rama ». Malgré les honneurs qu’il a récoltés, il n’arrive pas à croire qu’il partage la vedette d’un ensemble de pièces avec des joueurs comme Cournoyer.
« Je me demande ce que j’ai bien pu accomplir pour me retrouver parmi ces gars-là, blague-t-il. J’aurai toujours en mémoire l’appui que j’ai reçu de mes parents. C’est d’abord grâce à eux si j’ai atteint la LNH. C’est mon image sur la pièce, c’est mon nom, mais je dois tout ça à ma famille. »
Même s’il a grandi sur les patinoires extérieures de Montréal, sa famille l’a amené à développer tôt des liens avec les Blackhawks et l’une de ses plus grandes vedettes, Stan Mikita. À la fin des années 1970, le cousin de Savard a été repêché par Chicago. Quand les Blackhawks jouaient à Montréal, l’oncle de Savard les invitait à son restaurant – où le jeune Denis travaillait comme commis débarrasseur.
« Stan a toujours été un de mes joueurs préférés. C’est fou de penser que j’ai nettoyé sa table pour ensuite jouer dans la même ville que lui et devenir son ami. »
Mikita a pris sa retraite juste avant que Savard aboutisse à Chicago, mais la légende des Blackhawks se présentait souvent aux entraînements de l’équipe. Sa façon de se comporter a fait forte impression sur Savard, qui a été nommé capitaine en 1988.
Pour ce hockeyeur de nature posée, celui qui porte le « C » doit montrer l’exemple. Quand le capitaine adhère au plan de match de l’entraîneur, ça se répercute sur toute l’équipe et ça encourage tous les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes.
S’il n’a pas remporté les grands honneurs avec les Blackhawks, Savard a finalement gravé son nom sur la Coupe Stanley en 1993, dans l’uniforme des Canadiens. Il n’était pas capitaine, mais le bagage acquis dans la « Ville des vents » aura été un atout inestimable pour rallier l’équipe.
« Après notre victoire en demi-finale, on avait une semaine complète de congé. Il fallait absolument qu’on reste concentrés. J’ai donc réuni tout le monde chez moi, y compris nos familles, pour parler de l’importance des deux prochaines semaines sur le reste de nos vies. La Coupe Stanley, c’était notre rêve d’enfance. Et heureusement, les choses ont bien tourné. »
C’était la dernière fois qu’une équipe canadienne soulevait le trophée. Mais à voir tout le jeune talent dans nos équipes, Savard s’attend à ce que la pénurie prenne bientôt fin.
« Le hockey demeure notre sport à nous. Ça ne changera jamais. »
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